Phyto 2000 Association des usagers de la phytothérapie

Association des Usagers de la Phytothérapie Clinique

Nos Conférences


Nous organisons deux à trois conférences par an.

Chacune d'elle donne lieu à un écrit dans la revue Les BONNES FEUILLES et/ou à un enregistrement audio.

La participation aux conférences est de 7 euros pour les adhérents et de 9 euros pour les non-adhérents.

1 enregistrement de 2 cassettes audio: 10 euros (8€ pour les adhérents et participants)

Si vous souhaitez être informé de nos prochaines conférences, merci de remplir le QUESTIONNAIRE.


L'enfant,
de la conception jusqu'à la puberté


ou

Comment accompagner et aider cet être unique
dans les différents stades de son développement

 

par le Docteur Sylvia MICHEL

Samedi 16 octobre 2004 à 14 h 30

en savoir plus et inscription



STRESS, MOTEUR DE VIE

ou comment la vie a résolu le problème de la mouvance au sein de la stabilité

par le Docteur Marc HENRIOT, samedi 15 mai 2004

K7


A fleur de peau

ou

Le rôle de la peau au sein de l'organisme

vu sous l'angle de l'endobiogénie

par le docteur Jean-Christophe CHARRIE - Paris, le 27 mars 2004

K7


La place de la phytothérapie dans le traitement

des maladies infectieuses de l'hiver

par le docteur Bruno DAL GOBBO- Paris, le 24 novembre 2003 -

K7


""""""Les Traitements anti-peur du 20ème siècle

ou Comment l'incompréhension, la peur et le rejet ont perverti la médecine

par le docteur Marc HENRIOT - Paris, le 14 juin 2003 -

sujet traité dans le N° 19 des BONNES FEUILLES + K7


"Les Traitements Hormonaux Substitutifs: Mythe et Réalité"

par le docteur Alain CARILLON - Paris, le 24 mai 2003 -

K7


"HISTOIRE d'OS ou Comment ne pas se noyer sous le flot hormonal"

par le docteur Marc HENRIOT - Paris, le 26 octobre 2002 -

sujet traité dans le N° 18 des BONNES FEUILLES + K7


La réponse de l'Endobiogénie au problème des maladies infectieuses

par le docteur Jean-Claude LAPRAZ - PARIS, le 8 juin 2002


"Les maladies vasculaires : place des plantes médicinales"

par le docteur Michèle GUYADER - Paris, 6 avril 2002 -

K7 + texte additionnel


"L'Argile en médecine: Preuves scientifiques de son activité thérapeutique"

par le docteur Alain CARRILLON - Paris, 13 mars 2002 -

Sujet traité dans le numéro 15 des BONNES FEUILLES + K7


"Le cholestérol : Ami ou Ennemi?"

par le docteur Marc HENRIOT - Paris, 13 octobre 2001 -

Sujet traité dans le numéro 16 des BONNES FEUILLES + K7


"Phytothérapie: Thérapeutique d'hier ou de demain?"

par le docteur Marc HENRIOT - Paris, 4 mars 2001-

sujet traité dans le N° 15 des BONNES FEUILLES + K7


"Alimentation et Santé"

par le docteur Jean-Noël SCHIMTT - Paris, 7 décembre 2000 -

Ecrits disponibles


"Cancer et Phytothérapie Clinique"

par le docteur RENAUDIN - Paris, 10 mai 2000 -

Sujet traité dans le numéro 14 des BONNES FEUILLES + K7


Conférence inaugurale du 11 décembre 1993 à Paris

Maison de l'Europe à Paris, 140 participants.

Messieurs D. VIGNAT et S. THEYTAZ, Président et Secrétaire Général de l'Association des Usagers de la Phytothérapie "PHYTO 2000” et les docteurs Christian DURAFFOURD et Jean-Claude LAPRAZ, Président et Secrétaire Général de la Société Française de Phytothérapie et d'Aromathérapie (S.F.P.A.) ont animé les débats.
Monsieur le Professeur M. GRANDI, Chef de Service d'Oncologie à l'Université de Turin, et le Docteur Thierry DESGRANGES membre de la S.F.P.A., sont intervenus à la tribune.

1 - LA PHYTOTHERAPIE EN FRANCE

(Dr Christian DURAFFOURD, Dr Jean-Claude LAPRAZ)

1.1 - Définition de la phytothérapie
C'est l'usage des plantes médicinales à fin de sauvegarde ou de rétablissement de la santé des patients malades, comme des non malades.

1.2 - Définition de la phytothérapie clinique
C'est l'utilisation médicale de la phytothérapie, ce qui implique trois exigences:
- établissement d'un diagnostic clinique précis de la maladie
- établissement d'un diagnostic clinique précis de l'état physiologique du patient
- connaissance approfondie des propriétés des plantes médicinales, celles retenues de l'usage traditionnel, celles confirmées expérimentalement et celles établies par la pratique médicale.

1.3 - Importance de la pratique phytothérapique
Sur cent soixante dix mille médecins praticiens, moins d'une centaine utilisent quotidiennement les plantes médicinales conformément à ces deux définitions. Quelques centaines d'autres qui ont reçu une formation moins approfondie les utilisent dans une optique uniquement symptomatique.

1.4 - Actions de la S.F.P.A. depuis sa création en 1971
La phytothérapie clinique en France, à l'heure actuelle, est exclusivement représentée par la Société Française de Phytothérapie et d'Aromathérapie. Ses membres se battent depuis vingt ans pour faire en sorte que les pouvoirs publics prennent conscience des possibilités que peut apporter son introduction dans le système de santé.

Devant le refus du monde politique de prendre en considération la spécificité d'une telle approche et d'envisager une législation cohérente dans ce domaine, ils ont choisi de tenter de l'obtenir par le biais des instances internationales en dispensant leur enseignement dans des facultés de médecine et de pharmacie étrangères (Belgique, Grèce, Italie, Mexique, Suisse, Tunisie).

Depuis cinq ans cependant, Monsieur le Professeur REYNIER a ouvert une consultation d'oncobiologie dans son service de cancérologie à l'Hôpital BOUCICAUT. Celle ci répond à la définition de l'usage de la phytothérapie clinique utilisée dans une optique de protection des malades atteints de cancers face à leurs traitements lourds chimiothérapiques.

En Mai 1993, la S.F.P.A. a organisé conjointement avec la faculté de Pharmacie de Monastir un Congrès Intercontinental de Plantes Médicinales et Phytothérapie à Tunis qui a réuni cinq cents participants venus de quarante neuf pays différents répartis sur les cinq continents. Celui ci a permis de dégager une communauté de pensée de tous les pays participants quant au rôle que doit jouer dans les années à venir la plante médicinale dans les systèmes de santé.

1.5 - Contraintes actuelles pour la phytothérapie clinique.
Au delà du rejet politique, l'obtention de la reconnaissance scientifique de la phytothérapie clinique pose différents problèmes aux médecins qui la pratiquent:

- les protocoles d'expérimentation officiels s'attachent à vérifier l'action isolée d'un médicament sur un symptôme spécifié, ceux démontrant l'efficacité de la phytothérapie clinique s'appuient sur l'étude des effets d'un traitement sur l'état du malade
- ils se heurtent à des difficultés de réalisation de ces protocoles dans les milieux hospitaliers
- de même l'accès à des publications dans des revues scientifiques est très difficile.

1.6 - Problème du déremboursement des médicaments phytothérapiques.
Pour des raisons essentiellement économiques les gouvernements de la plupart des pays industrialisés ont renoncé au remboursement des médicaments visant à la préservation de la santé, le réservant aux remèdes de la maladie. C'est pourquoi les médecins de la S.F.P.A ont pris quelques contacts préliminaires avec des Mutuelles.

2 - LA PHYTOTHERAPIE EN ITALIE

(M. le Professeur GRANDI)

M. le Pr GRANDI confirme que les systèmes de santé européens s'orientent dans les prochaines années vers le déremboursement complet de tous les médicaments.
En Italie, les médicaments phytothérapiques n'ont jamais été remboursés. Ils sont délivrés par des herboristes diplômés de la faculté après un mois de cours. Les malades, attirés par les médecines douces en vogue depuis une dizaine d'années n'ont d'autre recours que de faire appel à eux. Les résultats décevants imposent de générer une pratique de qualité de la phytothérapie clinique.

Dans ce but, la mise en place d'un enseignement s'est heurté à un certain nombre de difficultés, une seule faculté a répondu favorablement à la demande d'ouverture de cours de phytothérapie (faculté de Sienne où le cours inaugural aura lieu en février 94, en collaboration avec les médecins de la SFPA.)

Face à la voie classique d'expérimentation du composant supposé actif de la plante et des études habituelles de pharmacocinétique, il est possible de faire des travaux sur des plantes qui ne sont pas classées comme plantes médicinales mais comme plantes alimentaires. En effet dans ce cas le comité d'éthique n'a pas à intervenir dans le déroulement des expérimentations de celles dites alimentaires. Celles ci peuvent pourtant présenter des propriétés similaires à celles des plantes médicinales.


3 - LE ROLE DE PHYTO 2000

Pour assurer sa représentativité, l'association doit se développer. Un des premiers objectifs est d'atteindre le nombre quinze cents adhérents dans l'année.

L'association devra informer et former le public, en collaboration avec les médecins de la SFPA. Elle devra s'attacher à montrer la réalité de la phytothérapie clinique, la nécessité de son élargissement pour répondre aux demandes de plus en plus nombreuses des patients. Elle devra leur faire prendre conscience qu'ils sont au coeur du débat, que c'est de leur santé dont il s'agit et qu'ils doivent en être responsables pour aideer à lui redonner sa juste place dans notre système de santé.

3.1 - Création des antennes régionales
Elle a été décidée par le Conseil d'Administration pour faciliter l'expansion de l'Association.

Ces antennes, implantées si possible dans chaque région administrative (22), seront des structures assurant la décentralisation de l'accueil, de l'animation et de l'administration. A leur tête, des animateurs correspondants de l'équipe nationale recevront une formation dispensée par des médecins de la S.F.P.A. au cours de stages, séminaires et conférences. Les animateurs devront organiser les activités propres à assurer la diffusion des informations et le développement de l'association.

3.2 - Création des commissions d'étude et d'action

3.2.1 - Communication
Plusieurs sujets devront être abordés par cette commission, parmi lesquels :

- l'adoption de positions communes et d'un langage précis par ceux qui auront à dialoguer avec les médias, pouvant déboucher sur le changement éventuel à terme du nom de l'association
- le contrôle par le bureau de la médiatisation répondant à une stratégie globale de l'association

3.2.2 - Définition d'un nouveau système de santé
La commission devra mener une réflexion sur un nouveau système à proposer, dans lequel :

- le patient serait davantage responsabilisé vis-à-vis de sa propre santé ;
- le médecin aborderait différemment, suivant la théorie endocrinienne du terrain proposée par le Dr DURAFFOURD, les troubles présentés par son patient et lui apporterait d'autres solutions que celles purement chimiques proposées actuellement par la médecine.
- la plante médicinale redeviendrait un élément de base.

3.3 - Rédaction d'un livre grand public sur le thème de la phytothérapie clinique vue par les malades.
Ce livre doit rassembler les entretiens d'un journaliste avec une trentaine de participants volontaires ayant été traités par la phytothérapie clinique. Chaque exposé serait suivi du commentaire d'un médecin. Cet ouvrage s'inscrit dans la stratégie de communication de Phyto 2000.

4 - LA CONVENTION MEDICALE

(Dr. Thierry DESGRANGES)

Quelques informations à ce sujet : Elle règle le mode de fonctionnement des remboursements, par les Caisses d'Assurance Maladie, des soins donnés aux patients par les praticiens.

Elle est renouvelable tous les 5 ans, mais cette règle n'est pas toujours respectée. Celle qui vient d'être établie sous la pression des Caisses et signée cet automne, dans une période de grandes difficultés économiques, met l'accent sur la maîtrise des dépenses de santé.

Il est intéressant de noter que peu de médias ont rendu compte de cet accord et que lorsqu'ils l'ont fait, cela a été systématiquement présenté d'un point de vue comptable, jamais humain.

4.1 - Mesures prises dans le cadre de la Convention
Ont été créés : - un "contenant", le Dossier Médical. Il est constitué de deux volets : un dossier médical proprement dit, détenu par le médecin, établi pour la ou les pathologies constatées et un dossier reflet, sorte de carnet de liaison, à la garde du patient, que celui-ci devra présenter à chaque consultation pour être remboursé ;
- un "contenu", les références médicales opposables (R.M.O.). Ce sont les bonnes pratiques médicales mises au point par des commissions, dont le médecin devra tenir compte pour établir ses prescriptions ;
- un système de contrôle du "contenant" et du "contenu", par codage des actes et des pathologies sur les feuilles de maladie.

Chaque médecin sera tenu de communiquer un compte rendu annuel de son activité professionnelle à des unions professionnelles, chargées de contrôler le système.

Les personnes ayant accès au dossier médical et au carnet de liaison sont les membres du corps médical et le service médical des Caisses d'Assurance Maladie dans le cadre de leur mission.

4.2 - Les imprécisions et les aberrations du système
On peut noter, entre autres, que : - les modalités d'établissement du Dossier Médical ne sont pas exactement définies ;
- on ignore quel médecin sera le dépositaire de ce dossier, puisque celui qui décèle la pathologie n'est pas obligé de l'accepter ;
- si un dossier médical est établi pour plusieurs pathologies, on ne sait pas ce qu'il se passera lorsque l'une d'elles disparaîtra : à qui faudra-t-il le signaler ?
- La teneur du compte rendu annuel de leur activité par les médecins n'est pas précisée, la composition des unions professionnelles non plus.

4.3 - Conséquences
Les R.M.O. constituent une atteinte à la liberté de prescription, le codage des actes et des pathologies une atteinte au secret professionnel.

Il n'est pas certain que l'instauration des R.M.O. entraîne systématiquement une économie, car les médecins seront peut-être tentés, pour se protéger, de prescrire le maximum d'actes autorisés, pas forcément utiles dans tous les cas (exemple : les bilans d'anesthésie préopératoire).

Ainsi donc, en cherchant à maîtriser les dépenses de santé, la Convention Médicale met en place des solutions qui engendrent une série d'autres problèmes, sans pour autant forcément atteindre le but fixé.

5 - CONCLUSION

Les Docteurs Christian DURAFFOURD et Jean-Claude LAPRAZ estiment que les actions à entreprendre aussi bien dans les antennes régionales que dans les commissions sont nombreuses et importantes pour l'avenir de la phytothérapie et que ce travail suppose un réel engagement de la part des adhérents.

Ils remercient les participants d'avoir répondu à l'invitation et souhaitent que la prochaine rencontre rassemble un nombre encore plus grand d'adhérents.